La Formation
REMETTRE LA FORMATION AU COEUR DE L'UNIVERSITÉ, RÉARTICULER ENSEIGNEMENT ET RECHERCHE
Il convient de remédier à une articulation entre formation et recherche trop tardive, trop centralisée, trop déconnectée du terrain en raison de la jonction entre formation et recherche n’intervenant qu’en Directoire, c’est-à-dire en fin de processus décisionnel, alors qu’elle devrait être recherchée au niveau des composantes (formation et recherche), lors de l’instruction des projets.
Mettre l’étudiant au cœur de l’Université
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En décidant d’une véritable politique de formation : étant accréditée par l’État et non plus habilitée diplôme par diplôme, l’Université doit définir une politique de formation dans l’intérêt de ses étudiants, en prenant en compte les enjeux d’avenir tant disciplinaires que de site. Les diplômes (nationaux et universitaires) délivrés par l’Université doivent relever d’une politique « sur-mesure » notamment en permettant le développement des spécificités (de campus, de disciplines, etc.).
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En assurant l’indépendance de la politique de formation : la confiance dans la qualité et l’indépendance de l’Université doit devenir la règle. La politique de formation (initiale, continue et doctorale) et de recherche de l’Université doit avoir pour objet « d'assurer le progrès de la connaissance et une formation scientifique, culturelle et professionnelle préparant notamment à l'exercice d'une profession » (Code de l’éducation) en prenant en compte le milieu socio-économique et les territoires, en toute indépendance, car l’Université est une chance pour la science, ses acteurs et leurs partenaires.
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En remettant les formations – initiale et continue – au cœur du projet stratégique de l’établissement : formation en alternance (notamment transfrontalière) et insertion professionnelle, préservation des disciplines à faible effectifs, résorption effective du sous-encadrement dans certaines disciplines à forte demande de formation.
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En infléchissant la politique de formation pour qu’elle assure un socle solide de compétences disciplinaires ouvert sur le monde socio-économique et les métiers de la recherche.
Valoriser les disciplines
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En garantissant l’avenir des disciplines fondamentales et en évitant la fermeture de certaines filières d’enseignement sur certains sites, provoquant un écartèlement géographique des Enseignants-Chercheurs.
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En prenant en compte les spécificités disciplinaires et territoriales ou de campus, en œuvrant pour une articulation plus fine et plus optimale entre formation et recherche. Seront créées des maisons de projets pour être à l’écoute de la communauté et apporter des réponses utiles visant à de doper l’attractivité des formations en développant l’offre autour de nos forces scientifiques en impliquant mieux les pôles et les laboratoires dans l’élaboration de l’offre. Seront largement internationalisées les formations qui nous différencient.
Prioriser la dotation aux composantes de formation
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Prioriser significativement, dès 2022, la dotation aux composantes de formation, hors masse salariale pour dispenser une formation de qualité.
Remettre les écoles doctorales au centre de la formation des doctorants
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En revalorisant les spécificités disciplinaires par l’effectivité du principe de subsidiarité au sein du Conseil Lorrain des écoles doctorales (CLED), afin de redonner un réel pouvoir aux différentes écoles doctorales. Cela passera prioritairement par une redéfinition stricte du rôle du CLED ainsi que par un encadrement direct des personnels administratifs par les directeurs.
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En mettant fin à l’alourdissement des charges et des formations inutiles imposées aux doctorants et en favorisant une politique d’interaction entre formation doctorale et recherche.
Entreprendre des réflexions collégiales
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Entreprendre, secteur par secteur, des réflexions collégiales dans le but de résoudre les problèmes de stratification excessive entre les collégiums, les pôles scientifiques et les écoles doctorales.